Le film Barbie mérite-t-il toute la hype qui l’entoure?



Greta Gerwig, Margot Robbie et Ryan Gosling: la formule gagnante de Barbie, qui s’est imposé parmi les films de l’année 2023. Sa diffusion à la télé nous a replongées dans le phénomène.

Avec Oppenheimer, le film Barbie était sans aucun doute l’événement ciné de l’été 2023. Pour sa sortie, Warner et Mattel avaient mis les petits plats dans les grands, jusqu’à dépenser pas moins de 150 millions de dollars en marketing (vêtements, make-up, limonades, voitures, bouées flanquées au nom de l’égérie, vidéos TikTok promotionnelles…). Une stratégie qui a porté ses fruits puisque le long-métrage a explosé le box-office à l’international. Le film Barbie méritait-il toute cette attention? Redécouvrez l’avis de nos journalistes sur le sujet.

Bienvenue à Barbieland

Barbie présidente, médecin, astronaute… L’incontournable poupée blonde a mille et une identités et toutes vivent ensemble au même endroit: Barbieland. Dans cette bulle coupée du monde réel, “Barbie stéréotypée” (Margot Robbie) mène une existence paisible dans sa maison de rêve, entourée de ses meilleures copines et traînant sur la plage où son Ken (Ryan Gosling) tente tant bien que mal d’attirer son attention. Tout est rose, au sens propre comme au figuré.

Mais le quotidien de Barbie va être chamboulé par des pensées morbides, des pieds plats et – malheur! – de la cellulite. Pour régler ces problèmes, elle n’a pas le choix: elle doit se confronter aux humains pour trouver la petite fille qui joue avec elle et qui provoque ces déséquilibres. Une aventure qui va lui faire découvrir une société bien différente de celle qu’elle imaginait, dans laquelle les ados la traitent de fasciste, les femmes sont complexées, notamment à cause d’elle, et les hommes, les uniques patrons d’entreprises.

Un film féministe?

Avec Greta Gerwig (Lady Bird, Les Filles du docteur March) à la réalisation, qui signe le scénario avec Noah Baumbach, le projet a rapidement été présenté comme un film féministe offrant un regard nouveau sur la poupée emblématique. Car derrière des canons de beauté inatteignables, Barbie est avant tout une femme libre, pleine de capacités, qui peut être qui elle souhaite, sans l’aide de personne. Le jouet tend ainsi à inspirer toutes les petites filles, les encourager à dépasser leurs pensées limitantes et à croire en elles.

Une poupée féministe pour un film engagé? Pas tout à fait, non. Si le film a le mérite de souligner l’indépendance de Barbie, s’il traite de sexisme ordinaire, du harcèlement de rue et de masculinité toxique, il ne va clairement pas au bout du sujet. Le personnage d’Allan aurait par exemple pu permettre d’aborder la non-binarité, mais il se retrouve inexploité. On regrette aussi la trame narrative qui entoure Ken dans la seconde partie du film: présenté au début comme le personnage de second plan, qui n’a aucune utilité, il finit par voler la vedette à Barbie, allant à l’encontre de tout le sujet du film. Trop de doubles lectures, on s’y perd dans la morale.

Un bonbon acidulé

Barbie ne révolutionne pas le combat féministe, mais ses qualités se trouvent ailleurs. D’abord dans son univers: dès la scène d’ouverture, décors, costumes et paillettes nous en mettent plein les yeux. Ensuite, dans sa bande originale dansante et, surtout, dans ses acteurs principaux: Margot Robbie incarne toutes les facettes de son personnage à merveille, tandis que Ryan Gosling fait preuve d’auto-dérision comme personne et offre un Ken hilarant. Résultat: un film pop et amusant, qu’on prend plaisir à regarder. Mais pour la leçon féministe, on repassera.

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